Dimanche 1er septembre 2024 : Grande cérémonie commémorative des événements qui se sont déroulés à Mamey le 1 septembre 1944.
13 victimes civiles et 36 maisons sur 57 incendiées et détruites.

En mai 2024 un courrier de la préfecture relayait une proposition du Ministère des Armées afin d'obtenir un label Mission Libération aux collectivités territoriales qui déposaient un projet en rapport au 80e anniversaire de la libération du territoire. La commune a déposé son projet en juin mais n'a reçu aucune réponse préfectorale.

Qu'à cela ne tienne, pour cette commémoration, une messe a été célébrée par Philippe Gauer, curé de la paroisse Saint-Pierre-Fourier de Pont-à-Mousson. La petite église du village était bien remplie tant par ses habitants que par les familles de l’extérieur qui avaient toujours en mémoire les trois journées tragiques de septembre 1944.

Vidéo de la sortie de l'église.

La messe célébrée, Philippe Gauer, saluait les fidèles à la sortie de l'église.

Ce fut l'occasion pour des anciens du village, partis vers d'autres cieux, de se retrouver.

A la sortie de l’église l’USPM (Union pour la Sauvegarde du Patrimoine Militaire) présidée par Stéphane Gouthier nous attendait.

Deux impressionnants dodges ont transporté les enfants du village jusqu’aux lieux où ont été baptisées deux rues aux noms de Roger Perrin et Henri Barth, anciens résistants ayant aussi œuvré de nombreuses années comme maires et membres du conseil municipal.

Et on voit qu'il n'y a pas que les enfants qui ont profité de ces magnifiques dodges, hein Daniel !

Le cortège a suivi le maire, Charles Aubriot, jusqu'au lotissement du Haut Château où l'impasse qui n'avait pas de nom, a reçu le nom d'Henri Barth, une précision apportée dans l'adresse des résidents.

Vidéo du cortège allant vers la rue Henri Barth

Un dodge fermait la marche dans son impressionnant bruit de moteur. Les dodges

Après le discours de Charles Aubriot (vidéo) la plaque ,de rue est dévoilée par Evelyne, fille d'Henri Barth sous les yeux de sa veuve Annie, doyenne du village, agée de 92 ans, accompagnée de sa petite fille Julie et de son arrière-petite fille et d'un de ses neveux, Denis Fourrière, maire de Mandres-aux-Quatre-Tours. Le texte du discours que j'ai rédigé.

Au premier rang, devant le maire, on retrouvait Audrey Bardot, suppléante du député Dominique Potier, Jean Loctin, représentant le département, et Jean-François Husson, sénateur et représentant de la région,

Le cortège à repris son chemin vers la seconde rue qui allait aussi recevoir un nom, le long de la place Marguerite Guichard, où, ceux qui n'avaient pas eu le courage d'affronter une chaleur de plus en plus forte, attendaient patiemment.

 

Claude Jacob de l'USPM au volant de son dodge.

Là un second discours rappelait le souvenir de Roger Perrin et c'est son fils François qui a dévoilé la plaque, en présence de sa fille Michèle. La gendarmerie de Liverdun, invitée, nous avait rejoint.

Toujours en présence des élus Jean-François Husson, Jean Loctin et Audrey Bardot et de l'abbé Gauer.

Tous les participants se sont regroupés au monument aux morts pour écouter le dernier discours racontant les circonstances des événements ayant conduit à la répression allemande.

Les enfants du village ont lu tour à tour le nom et les circonstances du décès des 13 victimes civiles.

Puis ce fut au tour d'Hubert Grégoire d'évoquer les deux militaires morts pour la France, le premier Paul Blaise tué le 28 mai 1940 lors d'un bombardement à Haubourdin dans la banlieue de Lille, le second Robert Guéry engagé à la libération dans la Première Armée Française avec son camarade Henri BARTH. Il est tué à l'âge de 19 ans, le 10 avril 1945 pendant le campagne d'Allemagne, son char a sauté sur une mine.

Il va aussi évoquer l’épopée de deux jeunes de Mamey, (vidéo du discours) qui pour ne pas aller au STO, le service du travail obligatoire imposé par l’occupant, se sont enfuis en Espagne puis se sont engagés dans la 2e Division Blindée de Leclerc, ont débarqué en Normandie, participé à la libération de Paris puis de la Lorraine et de l’Alsace, contribué à la reprise de la poche de Royan, et fait la campagne d’Allemagne jusqu’à sa capitulation. Les frères Carême, René qui était séminariste et deviendra prêtre, et Georges qui sera cultivateur, il meurt tragiquement à 44 ans dans un accident de voiture. Tous deux reposent aujourd'hui au cimetière de Mamey.

Quatres gerbes sont déposées au pied du monument.

La parole est ensuite proposée aux trois enfants du village qui gardent encore dans leur mémoire le traumatisme des premières journées de septembre 1944. Monique Carême, 88 ans, a échappé à l'incendie qui va emporter sa mère, sa soeur et son petit frère, elle est venue, avec son mari, de son refuge de Tremblecourt. Elle ne souhaite pas s'exprimer, ni Jean-Paul Perrin qui avait 4 ans lors de ces tragiques journées. Seul François Perrin, doyen du village qui avait 7 ans, s'apprête à parler quand notre ami Claude Bernard, ancien militaire et porte-drapeau du village, perd pied, victime d'un coup de chaleur.

Quand il se remet de ses émotions, toute l'assistance quitte le monument et se réfugie à l'ombre des marroniers où François Perrin raconte ses souvenirs.

La cérémonie se cloture par les discours des parlementaires Jean-François Husson, et Audrey Bardot.

C'est ensuite le vin d'honneur à la salle des fêtes où une exposition retrace la vie à Mamey pendant la guerre, la libération par la 80e division américaine, la reconstruction et l'épopée des frères Carême.

Les principales feuilles de l'exposition (Télécharger le fichier zip).

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Afin que les participants puissent continuer à échanger leurs souvenirs la journée s’est poursuivie par un pique-nique à l’ombre des marronniers.

La journée s'est terminée par l’inauguration d’un city-stade. Le village s’est agrandi et a profité, à l’occasion des jeux olympiques, de l’octroi de subventions, afin d’aménager un city-stade et un parcours sportif qui devraient faire la joie des jeunes de plus en plus nombreux et des moins jeunes.

Une compétition a opposé plusieurs équipes sous un soleil de plomb.

Tout les sportifs ont été récompensés

Mais les adultes, assommés par la chaleur, ont préféré l'ombre d'un barnum.

et pour ceux qui veulent un peu mieux connaitre ces événements de 1944 ainsi que l’épopée des frères Carême, sur le site web de Mamey, plusieurs pages ont été réalisées dans sa partie histoire.

http://mamey54.free.fr/histoire/2guerre/2guerre-Cadre.htm

http://mamey54.free.fr/1914-18/anciens/careme/Careme_CADRE.htm

Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années.

Article du journal l'Est Républicain du 10 septembre 2024

Article du journal l'Est Républicain du 14 septembre 2024

L'invitation qui avait été lancée pour cette journée mémorable.