Juillet 1915 : 73e et 65e divisions

La 73e division avec ses deux brigades (145e et 146e) et la 31e brigade coloniale qui a remplacée la brigade active, tient le front du bois le Prêtre entre Pont-à-Mousson et Fey, la 65e division s'est déployée entre Fey et Flirey avec ses deux brigades (129e et 130e) 

Le 4 juillet les Allemands attaquent sur tout le front ouest du bois le Prêtre. Le départ de la 128e division (ancienne brigade active de Toul) du général Riberpray va cruellement manquer pour contrer l'attaque allemande.  Dans cette attaque les Allemands utilisent des lances flamme qui vont provoquer la panique. 

Les avancées allemandes sont importantes sur le secteur de la Croix des Carmes, du Quart en Réserve et surtout de l'Epron Hors Bois et du Gros Chêne (nord-est de Fey) qui est pris et repris à plusieurs reprises. 

Carte de l'Éperon Hors Bois où se déroulent de violents combats début juillet.

Très vite les gains des mois précédents vont s'évanouir. Dans le JMO du génie de la 73e division on écrit que l'attaque a fait perdre presque tout le Quart en Réserve.

Dan le JMO de la 65e division on annonce la perte du Quart en réserve le 4 juillet au soir

Le général Lebocq est obligé de demander des renforts en hommes et en canons pour limiter les dégâts. 

Les pertes humaines sont encore une fois énormes.

Même le lieu mythique de la Croix des Carmes repasse même dans le camp allemand, mais la croix n'est plus là.

Le 9 juillet le JMO du service de santé de la 73e division note 901 blessés depuis le premier juillet, il ne parle pas des morts.

Les jours suivants, jusqu'au 8 juillet,  les Allemands tentent de consolider leurs avantages, surtout dans le Quart en réserve dont ils vont conserver la majeur partie. On ne garde que la partie sud, l'orée du bois et le Gros Chêne. Mais eux aussi sont épuisés par ces 5 jours de lutte intense, ils sont obligés de ralentir leurs attaques.

Au soir du 9 juillet on lit dans le JMO de la 73e division p 10 "Il me faudrait de nouvelles troupes pour relever celles qui sont au combat et montrent des preuves manifestes de fatigue. Situation sérieuse."  Il faut attendre la mi-juillet pour un retour au calme, chacun réorganisant ses lignes et consolidant ses fortifications. 

Le combats continuent à coups d'artillerie, ils sont moins violents pour l'infanterie, mais l'ennemi cherche à s'infiltrer par surprise dans les lignes françaises.

Le 31 juillet la 32e brigade coloniale relève la 31e brigade coloniale qui passe en réserve d'armée.

Sur le front de la 65e division la situation est bien plus calme durant ce mois de juillet. On note l'arrivé du colonel Valentin à Mamey, pour prendre le commandement de la 129e brigade. 

Le 12 juillet le ministre de la guerre Alexandre Millerand, (qui sera président de la République en 1920) passe par Mamey avec les généraux Dubail et Roques pour se rendre à l'observatoire Mondain.

Si les combats sont moins violents sur ce front, ils ne laissent pas les soldats inactifs. De part et d'autre, chaque armée s'active dans des travaux de tranchées et on remarque déjà la guerre de communiqués.

Pendant cette période d'été, le manque d'eau se fait sentir, on fait des forages pour en trouver, il faut installer des douches pour les soldats.