Avril 1916 : Les jours se ressemblent.
Les régiments des deux divisions et dans les cercles les régiments territoriaux occupés aux travaux d'organisation et d'entretien (routes, cantonnement, fortifications ...).
Sur le front, dans les deux divisions ce sont les artilleries qui rythment les journées.
A la 65e division on compte les tirs. Une journée normale c'est en moyenne 1000 obus tirés.
Quand les tirs sont moins nombreux c'est souvent du fait des restrictions. L'approvisionnement en obus ne suit pas toujours.
Les bombardements de Mamey sont réguliers.
Dans les combats de tranchées on signale l'apparition d'un nouvel engin côté allemand, le canon revolver.
 |
|
Le 3 avril le général Gérard remplace Roques à la tête de la première armée. Ses premières instructions vont à l'artillerie, elle doit être active en permanence, de jour comme de nuit. Il envisage d'utiliser les gaz.
Au bois le Prêtre il veut une réorganisation des lignes de défense. Une troisième ligne devra être organisée à la hauteur du ruisseau d'Esch.
Le génie se met à la tâche début avril
Si la bataille de Verdun qui fait rage empêche toute initiative sur ce secteur, au niveau du G.A.E. (Groupement des Armées de l'Est) on est déterminé à reprendre l'offensive dès que la situation se sera stabilisée à Verdun.
On note enfin dans le JMO de la 129e brigade qu'un avion allemand a lancé des journaux sur la région de Fey et en particulier la Gazette des Ardennes.
La Gazette des Ardennes est un journal publié à Charleville-Mézières, une ville occupée pendant toute la guerre par les Allemands. Il est édité du 1er novembre 1914 au 2 novembre 1918, rédigé en français. Son but est de gagner la confiance de la population, des territoires occupés. Au départ, limité au département des Ardennes, les informations couvrent les départements occupés fin 1915, puis en 1916 on y trouve de informations locales. C'est un journal de propagande et d’information qui diffuse des extraits de dépêches officielles et de journaux allemands, français et anglais.
Au 30 avril sur le front de la 65e division, les pertes signalées sont de 4 tués et 196 blessés.
Carnet de route de Gabriel DELOR. (avril 1916)
