Novembre 1915 : L'instruction militaire.

A la fin octobre la première armée commence à envisager l'organisation  d'une instruction militaire  pour les commandants, officiers, sous-officiers et soldats des différentes armes. 

Ces cours commencent le premier novembre à Toul

Mais aussi à Jaillon

Il faut aussi instruire les nouveaux soldats de la classe 16.

Le 14 novembre le président Poincaré revient visiter le secteur.

Il porte le nouveau casque Adrian qui vient d'être distribué.

 

Coté combats les ordres sont de tenir l'ennemi en haleine par une activité incessante d'artillerie.

Ce canon de 58 est encore plus connu sous le nom de crapouillot. 

L' objectif est simple : les tirs doivent atteindre, depuis une tranchée et par un tir courbe, l'intérieur d'une autre tranchée, action qu'un canon de campagne de 75 mm ne peut effectuer. 
Les projectiles, bombes à ailettes, tirés par les mortiers de 58 font alors preuve d'efficacité. Ce canon  s'imposera dans l'artillerie de tranchée côté français pendant toute la durée de la guerre.

 

Il est utilisé sans modération.

Les travaux de défense  sur le secteur de la 65e divisions se révèlent des plus efficaces quant à la protection des hommes. Ainsi un tir de concentration allemand sur  les tranchées de Remenauville ne fait que 3 blessés alors que 1500 projectiles ont été tirés.

La guerre prend son rythme, on essaie d'améliorer le sort des soldats. Au bois le Prêtre on fixe la durée de présence dans les tranchées de première ligne à 12 jours. 

Ensuite c'est le repos dans les cantonnement de deuxième ou troisième ligne.

On organise un foyer du soldat à Pont-à-Mousson financé par des dons d'officiers et sous-officiers. (JMO du 5e bataillon du 52e régiment d'infanterie territorial, page 18)

On réfléchit à l'amélioration de l'ordinaire. (JMO du 5e bataillon du 52e régiment d'infanterie territorial, page 19)

Ainsi que des cantonnements. (JMO du 5e bataillon du 52e régiment d'infanterie territorial, page 21)

A la fin du mois un rapport de la première armée sur l'utilisation des gaz de combats conclue au risque qu'il peuvent faire courir pour nos soldats compte tenu de la nature du terrain. Leur utilisation n'est pas préconisée excepté pour d'éventuelles représailles.

Fin novembre le temps est à la neige et au grand froid, l'AD, (Artillerie Divisionnaire) de la 73e division signale le 26 novembre d'abondantes chutes de neige, puis le 27 et le 28 un grand froid de -7° à -12°.

Au 30 novembre  sur le front de la 65e division, les pertes signalées sont de 30 tués et 109 blessés.

Carnet de route de Gabriel DELOR. (novembre 1915)