Février 1916 : Retour du Président de la République.

La 65e division a six régiments  déployés de Fey à Flirey. L'état-major de la 129e brigade est installé à Mamey et celui de la 130e brigade à Manonville.

Sur ce front le mois de février, jusqu'à la date du 21,  est particulièrement calme à tel point que l'on recherche les raisons de cette tranquillité. 

Est-ce parce que ce calme perdure que le Président de la République revient sur ce secteur ? 

Le 6 février le président Raymond Poincaré visite les premières lignes près de  Remenauville et Regniéville. 

Il utilise  la voie Decauville construite entre St Jean et le pont des Quatre Vaux.

C'est près du pont des Quatre Vaux que le colonel Mangematin qui dirige le 311e régiment d'infanterie a installé son P.C.

Tout au long du parcours, du vallon de Jolival à St Jean, en passant par St Jacques, le service photographique des armées immortalise ces lieux.

Sur le front de la 73e division, au bois le Prêtre les combats de tranchées sont plus soutenus. 

C'est toujours la guerre des mines menée par les Allemands. 

Vers la fin du mois d'importants mouvements de troupes sont signalés sur le secteur.

Artillerie allemande sur le chemin du bois le Prêtre, tel est le titre de la carte postale. Cette carte n'étant pas datée, je l'ai positionnée sur l'année 1916 car il se pourrait que cette artillerie allemande soit plutôt sur le chemin de Verdun où s'engage fin février la bataille de Verdun. Le lieu de la prise de la photo se situe à Saint Benoît en Woëvre et compte tenu de la direction prise par le convoi, on est en direction de Verdun.

Le 21 février tout le secteur est bombardé plus ou moins violemment.

Dans les jours qui suivent on apprend l'attaque sur Verdun. La bataille de Verdun commence le 21 février.

Toutes une série de mesures vont alors impacter les armées. Toutes les forces doivent être disponibles, il faut envisager le prélèvement de troupes sur le secteur. Les permissions sont suspendues et les cours arrêtés. 

Dans les tranchées, les soldats doivent avoir avec eux 3 jours de vivres.  Des colombiers doivent être installés afin que les pigeons voyageurs puissent suppléer aux ruptures de communications.  Les canons doivent avoir des explosifs pour être détruits afin qu'ils ne tombent pas dans les mains de l'ennemi.

Le colombier de Royaumeix en 1917.

Au 29 février sur le front de la 65e division, les pertes signalées sont de 3 tués et 109 blessés.

Carnet de route de Gabriel DELOR. (février 1916)